RECHT VOOR ALLEN
DE VRIJE SOCIALIST
1886 - 1916
F. DOMELA NIEUWENHUIS
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CPA (carte postale ancienne) avant 1918
2379 cartes postales :
- notice : [F. Domela Nieuwenhuis - Recht voor Allen - De Vrije Socialist]. — [S.l.] : [s.n.], [post1916]. — 1 phototypie (carte postale), coul. (couleurs : teinte bleue) ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet - ... à Ceux qui sont responsables]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9,5 ?] × [13,8 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet - Aux Révolutionnaires Russes]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet : La Chair à Canon]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet : La Main Noire]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [L’Avenir Social - Victor Hugo - Bêtise de la Guerre]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [ca 1916]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet - L’internationale]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet : La Chair à Canon]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [L’Avenir Social - Victor Hugo : Fable ou Histoire]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet : Aux mères !]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; 9 × 14 cm.
- notice : [Francisco Ferrer Libre-Penseur et pédagogue espagnol]. — Lausanne (Suisse) ; Evian-les-Bains : [s.n.], [ca 1916]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet - La Chair à Canon]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [post1916]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet : La Main Noire]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1916. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Besançon - Rue Charles-Fourrier]. — Besançon : Docks Franc-Contois, [ca 1916]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; 9 × 14 cm.
- notice : [Hervé Coatmeur naturien]. — Brest (Finistère) : Coatmeur, Hervé, naturien, [ca 1916]. — 1 phototypie (carte postale), coul. (couleurs : titre en couleur) ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Portrait de Marcel Body en militaire]. — [S.l.] : [s.n.], [ca 1916]. — 1 bromure (carte postale), coul. (couleurs : sépia) ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Portrait de Marcel Body en militaire (2)]. — [S.l.] : [s.n.], [ca 1916]. — 1 bromure (carte postale), coul. (couleurs : sépia) ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Madeleine Vernet - Sursum Corda !]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [post1916]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : teinte jaune) ; 9 × 14 cm.
- notice : [Victor Hugo - Justice Sociale]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : teinte jaune) ; 9 × 14 cm.
- notice : [Victor Hugo - Enfants et Oiseaux]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : teinte jaune) ; 9 × 14 cm.
- notice : [Victor Hugo - L’Enfance]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : teinte jaune) ; 9 × 14 cm.
- notice : [Victor Hugo - La guerre civile]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), [1916 ?]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : teinte jaune) ; 9 × 14 cm.
- notice : [L’Avenir Social - Épone : Historique n° 4]. — Épone (S.-et-O.) : [s.n.] [impr. commercial inconnu], 1917. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Les femmes dans la mêlée : Hélène Brion]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1917. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; 9,2 × 14,1 cm.
- notice : [GENÇAY - Place Ferrer et Rue de la Gare]. — Gençay (Vienne) : [s.n.], [1917 ?]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Ouvrier, prends la machine ! prends la terre, paysan !]. — Genève : [s.n.] [Atar (Genève)], [1917 ?]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), n. et b. ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [L’Avenir Social - Épone : Historique n° 1]. — Épone (S.-et-O.) : Avenir Social (l’), 1917. — 1 impr. photoméc. (carte postale), n. et b. ; [9 ?] × [14 ?] cm.
- notice : [Frank Little]. — [S.l.] : [s.n.], [ca 1917]. — 1 photo (argentique) (carte postale), coul. (couleurs : sépia) ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [ М. А. Спиридонова = M. A. Spiridonova ]. — [S.l.] : [s.n.], [1917 ?]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Спиридонова = Spiridonova ]. — [S.l.] : [s.n.], [1917 ?]. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; [14 ?] × [9 ?] cm.
- notice : [Otto Lingner - Čarodějka] / OttoTheodore Gustav. Lingner. — Praha (Prague) République Tchéque : Plichta, J. (Praha), [ca 1917]. — 1 impr. photoméc. (carte postale), coul. (couleurs : colorisé) ; 13,9 × 8,7 cm.
[CP des Pays-Bas , montage photo des deux journaux publiés entre 1886 et 1916 par Ferdinand Domela Nieuwenhuis, numéro du 7 septembre 1887 de "Recht voor Allen" et numéro du 26 février 1916 de "De Vrije Socialist", sur fond bleu.]
[Épone (S.-et-O.), portrait de Madeleine Vernet et poème "...à Ceux qui sont responsables".]
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Éditions de "l’AVENIR SOCIAL"
Épone (S.-et-O.)
n° 5
Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
... à Ceux qui sont responsablesJe ne crois pas aux dieux des foules ; mais je croisQue par delà les temps, les hommes et les lois,Il est une justice éternelle, immuable,Qui sera pour les grands quelque jour redoutable ;Et qui, nous démasquant leurs criminels secrets,Viendra leur demander compte de leurs forfaits.Pour que l’arrêt vengeur du destin s’accomplisseQuelle forme prendra cette haute justice ?- Nul ne peut le prévoir ; mais s’il faut qu’elle soitTerrible et dure, ô grands vous n’avez pas le droitDe l’accuser, Si pour exprimer sa colèreElle prend des accents de la voix populaire,Et si c’est un remous du peuple révoltéQui vous porte sa fière inflexibilité ;C’est qu’elle aura voulu, dans sa ferme sagesse,Que la main du martyr devint la main qui blesse ;C’est qu’elle aura pensé que le droit de punirN’appartenait vraiment qu’à la main du martyr.- Oui, ce jour doit venir - ô puissants de ce monde,Entendez-vous déjà monter sa voix qui gronde ?Ecoutez sa rumeur, et tremblez en songeantQue nul jamais n’a pu refouler l’Océan...MADELEINE VERNET
Juin 1916
[Épone (S.-et-O.), portrait de Madeleine Vernet et poème "Aux révolutionnaires Russes", écrit à Paris, en novembre 1903.]
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Éditions de "l’AVENIR SOCIAL"
Épone (S.-et-O.)
Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
Pages d’hier ...
... et d’aujourd’hui.à F. Numietska.
Aux Révolutionnaires RussesNobles persécutés, victimes de tous tempsAuxquels on vola tout : liberté, paix et terre ;Martyrs des tzars, martyrs des prêtres et des grands ;- O ! ne calmez jamais votre juste colère.Ainsi qu’un feu sacré, sous vos crânes grondants,Attisez-la sans cesse ; et laissez le cratèreDe haine - qu’en vos coeurs ot nourri les tyrans -Bouillonner ardemment en une lave austère.Gardez le souvenir de toutes les rancoeursDont vous ont abreuvés vos infâmes vainqueurs,Afin qu’au jour prochain dont j’entrevois l’aurore,Enfin prêts, résolus, vous dressant tout à coup,Vous clamiez un appel vibrant qui fasse écloreLa Révolte, d’un bout du monde à l’autre bout.MADELEINE VERNET.
Paris, novembre 1903.
[CP série de poésies pacifistes de Madeleine Vernet, ici "Chair à canon".]
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La Chair à Canon
L’enfant, sur les genoux de la mère, repose.
- Sur sa bouche adorable une goutte de lait
Perle encore ; et léger un souffle d’oiselet
Soulève le satin de sa poitrine rose.Un rayon de soleil sur le front pur se pose
Dorant les fins cheveux du frêle enfantelet ;
Le zéphir le caresse ; et, pour le contempler,
Un papillon rêveur abandonne une rose.Et la mère au sein nu, le regard triomphant,
Avec un tendre orgeuil admire son enfant
Doux fruit de sa robuste et splendide jeunesse.Mais dans son antre noir le vieil Ogre a dit - "Non !-
"Je ferai de la joie, de femme une détresse,
"En broyant cette chair, un jour, sous mon canon."MADELEINE VERNET
Janvier 1916.
[CP des éditions de " L’Avenir Social ", poésie contre la guerre de Madeleine Vernet (en médaillon). Pas de numéro sur cette carte.]
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Éditions de " L’AVENIR SOCIAL "
Épône (S.-et-O.)
La Main Noire
Cependant que la Mort brutalement travaille
Et fauche sans repos, sur les champs de batalle,
Les pères arrachés des bras de leurs enfants ;
La main de Loyola, sournoisement, dans l’ombre,
Auprès de l’Orphelin a repris l’oeuvre sombre
Qu’elle a poursuivie en leurs temps.Le père n’est plus là, la mère sans défense
Et sans ressource ; - hélas ! aussi sans clairvoyance -
Va livrer ses enfants à la perfide main
Que des siècles durant a jeté la semence
De mensonge, d’erreur, de haine et d’ignorance,
Sur le champ de l’esprit humain.- O ne permettons pas ce vol des consciences,
Élevons des cerveaux vers les saines sciences
Qui font les coeurs plus purs, plus nobles et plus grands ;
Et nous ressouvenant des leçons de l’histoire
Pour sauver l’Avenir, empêchons la Main NoireMADELEINE VERNET
Avril 1916
Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, poème anti-guerre de Victor Hugo, tiré de son "Année Terrible".]
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Editions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 4Bêtise de la Guerre
Ouvrière sans yeux, Penélope imbécile ;
Berceuse du chaos où le néant oscille,
Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
Toute pleine du bruit furieux des clairons,
O buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
Hideuse, entraînes l’homme en cette ivrognerie,
Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
Folle immense, de vent et de foudres armée,
A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
Si tes écroulements reconstruisent le mal,
Si, pour le bestial tu chasses l’animal.
Si tu ne sais, dans l’ombre où ton hasard se vautre,
Défaire un empereur que pour en faire un autre ?VICTOR HUGO.
(L’Année Terrible).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[CP de L’Avenir Social, poème internationaliste contre la guerre de Madeleine Vernet (en médaillon).]
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Éditions de " l’ AVENIR SOCIAL
Épône (S.-et-O.)
n° 6L’Internationale
Parce que les tyrans assoiffés de puissance
Ont jeté sur l’Europe un cauchemar hideux ;
Parce que nous voyons se déchirer entre eux
Les peuples aveuglés par leur noire ignorance...- Il serait donc perdu sans espoir de retour
Notre cher idéal d’universel amour ?Non, non ce n’est pas vrai, - gardons la foi, nous autres -
Non tout n’a pas sombré dans l’océan sanglant ;
Notre idéal d’hier il est toujours vivant
Dans nos coeurs déchirés, nos coeurs saignants d’apôtres.- Dormez, dormez, ô morts en vos tristes tombeaux,
La tempête n’a pas éteint tous les flambeaux.
.........................................................................
Oui, nous la chanterons, l’Internationale,
Lorsque ceux qu’on opprime auront enfin compris
Qu’il n’est point de frontière, hors celle des esprits ;
- Lorsqu’ils iront clamant leur marche triomphale,
Après avoir conquis l’immense liberté ;
Quand l’Homme pour patrie aura l’Humanité...- Alors, nous chanterons l’Internationale ! -
MADELEINE VERNET
Juillet 1916.Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[CP des éditions de "L’Avenir Social" série de poésies pacifistes de Madeleine Vernet, ici "Chair à canon".]
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Éditions de " L’AVENIR SOCIAL "
Épône (S. et-O.)
N° 1La Chair à Canon
L’enfant, sur les genoux de la mère, repose
- Sur sa bouche adorable une goutte de lait
Perle encore ; et léger un souffle d’oiselet
Soulève le satin de sa poitrine rose.Un rayon de soleil sur le front pur se pose
Dorant les fins cheveux du frêle enfantelet ;
Le zéphir le caresse ; et, pour le contempler,
Un papillon rêveur abandonne une rose.Et la mère au sein nu, le regard triomphant,
Avec un tendre orgeuil admire son enfant
Doux fruit de sa robuste et splendide jeunesse.Mais dans son antre noir le vieil Ogre a dit - "Non !-
"Je ferai de la joie, de femme une détresse,
"En broyant cette chair, un jour, sous mon canon."MADELEINE VERNET
Janvier 1916.
- Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER -
[CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, portrait et poème de Victor Hugo, tiré des "Châtiments".]
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Éditions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 3FABLE OU HISTOIRE
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d’une peau de tigre se vétit.
Le tigre avait été méchand : lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d’être féroce.
Il se mit à grincer des dents criant : " Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits."
Il s’embusqua, brigand des bois, dans les épines ;
Il entassa l’horreur, le meurtre , les rapines,
Egorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu’avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre, entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s’écriait, poussant d’affreux rugissements :
" Regardez, ma caverne est pleine d’ossements ;
Devant moi, tout recule et frémit, tout émigre,
tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre ! "
Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Décrira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit : Tu n’est qu’un singe !
VICTOR HUGO.
(Les Châtiments).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[Épone (S.-et-O.), portrait de Madeleine Vernet et poème pacifiste contre les jeux guerriers "Aux Mères !".]
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Éditions de "L’AVENIR SOCIAL"
Épône (S.-et-O.)
n° 2 - Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
AUX MÈRES !
Mères, quand vos enfants font jouer sous leurs doigts
Leur sabre de fer-blanc ou leur fusil de bois ;
Quand ils s’en vont traînant au bout d’une ficelle,
Sur un affût boiteux, un canon qui chancelle ;
Lorsqu’ils font manoeuvrer leurs fantassins de plomb,
Puis massacrent gaiement l’innocent bataillon ;
Lorsqu’ils se font entre eux des guerres de pygmées
En simulant l’ardeur farouche des armées ; -
Vous riez de leurs jeux ........... Mères vous avez tort
De rire quand vos fils font un jeu de la mort.
N’évoquez-vous donc point, devant leurs fréles armes.
Celles qui vous feront un jour verser des larmes ?
Car ce qui vous amuse alors qu’ils sont enfants
Déchirera vos coeurs lorsqu’ils auront vingt ans.
Ayez donc un peu plus de raison, pauvres mères,
Et ne vous bercez point de fragiles chimères.
Le coeur de vos enfants et tout entre vos mains,
A vous de les guider vers de nobles chemins.
Les avoir enfantés ne doit point vous suffire,
Votre plus belle tâche est de les bien instruire :
- Mères, berceau sacré de toute humanité,
Semez, semez l’amour et la fraternité !MADELEINE VERNET.
Mars 1916.
[CP franco-suisse de la Libre Pensée Internationale, portrait de Francisco Ferrer, libre-penseur et pédagogue espagnol. A noter que cette carte de la correspondance de Léon Prouvost provient d’une perquisition de la police effectuée à son domicile le 27 juillet 1921.]
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FRANCISCO FERRER
LIBRE-PENSEUR ET PÉDAGOGUE ESPAGNOL
1859-1909
Assassiné par un tribunal militaire, à l’instigation des cléricaux, et avec l’assentiment du roi Alphonse XIII, pour avoir fondé dans un pays d’illettrés des écoles laïques
Il tomba héroïquement sous les balles
le 13 octobre 1909
au verso :
LISEZ LE JOURNAL REVUE HEBDOMADAIRE
LA LIBRE PENSEE INTERNATIONALE
Abonnement : France et Suisse, 5 fr. Autres pays, 7 fr. 25 par an
Adresses : E. Peytequin
Louve, 4, Lausanne (Suisse) ou Evian-les-Bains (France)
[CP des éditions de "L’Avenir Social" série de poésies pacifistes de Madeleine Vernet, ici "La Chair à canon".]
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Éditions de " L’AVENIR SOCIAL "
Épône (S. et-O.)
n° 1La Chair à Canon
L’enfant, sur les genoux de la mère, repose
- Sur sa bouche adorable une goutte de lait
Perle encore ; et léger un souffle d’oiselet
Soulève le satin de sa poitrine rose.Un rayon de soleil sur le front pur se pose
Dorant les fins cheveux du frêle enfantelet ;
Le zéphir le caresse ; et, pour le contempler,
Un papillon rêveur abandonne une rose.Et la mère au sein nu, le regard triomphant,
Avec un tendre orgeuil admire son enfant
Doux fruit de sa robuste et splendide jeunesse.Mais dans son antre noir le vieil Ogre a dit - "Non !-
"Je ferai de la joie, de femme une détresse,
"En broyant cette chair, un jour, sous mon canon."MADELEINE VERNET
Janvier 1916.
- Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER -
[CP des éditions de " L’Avenir Social ", poésie contre la guerre de Madeleine Vernet.]
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Éditions de " L’AVENIR SOCIAL "
Épône (S.-et-O.)
n° 3
La Main Noire
Cependant que la Mort brutalement travaille
Et fauche sans repos, sur les champs de batalle,
Les pères arrachés des bras de leurs enfants ;
La main de Loyola, sournoisement, dans l’ombre,
Auprès de l’Orphelin a repris l’oeuvre sombre
Qu’elle a poursuivie en leurs temps.Le père n’est plus là, la mère sans défense
Et sans ressource ; - hélas ! aussi sans clairvoyance -
Va livrer ses enfants à la perfide main
Que des siècles durant a jeté la semence
De mensonge, d’erreur, de haine et d’ignorance,
Sur le champ de l’esprit humain.- O ne permettons pas ce vol des consciences,
Élevons des cerveaux vers les saines sciences
Qui font les coeurs plus purs, plus nobles et plus grands ;
Et nous ressouvenant des leçons de l’histoire
Pour sauver l’Avenir, empêchons la Main NoireMADELEINE VERNET
Avril 1916
Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[CP animée de la rue Charles Fourier à Besançon (A noter l’orthographe avec deux r).]
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30 - BESANÇON - Rue Charles-Fourrier
Edition des Docks Franc-Contois
[CP promotionnelle d’Hervé Coatmeur (1879-1944) responsable du Foyer naturien de Brest et fondateur des journaux "Le Sphinx individualiste ", "Contre le Chaos", etc.]
" LES SPHINX DE LA VIE " Alias " CONTRE LE CHAOS "
Message du FOYER NATURIEN de Brest
"SANTÉ" LA FORTUNE CHEZ LE PHILOSOPHE "HARMONIE"
" Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur, Prends, garde de te livrer à tous les hasards dans les ténèbres extérieures."
" Deviens-toi-même un trésor qui grandit "
Plusieurs veulent ........................... meurent aujourd’hui.
UN PORTEUR DE MESSAGES PHILOSOPHIQUES
[FONDATEUR du FOYER NATURIEN ]
Au dehors, les vers et la rouille gâtent tout, et les larrons percent et dérobent
Place ton trésor en l’esprit la ou ne pénétrent ni les larrons ni la rouille ni les vers.
Ton bonheur.......................................................................................................
Ne .................................................................................... qui EST O TERRE grain des
sable dans l’univers.
O HOMME ..........................................................................[RÉDACTEUR des SPHINX de la vie ]
Si on t’annonce que quelqu’un a dit du mal de toi, n’entreprends pas de te défendre ; mais réponds : s’il avait connu tous mes dé.... il en aurait ... dit davantage.
Si tu veux vaincre tous conflit, ne vois jamais de coupables en les autres ; mais en toi-même toujours cherche le responsable.
Ne jure point afin de n’être point ou tu sera jugé du même jugement que tu auras jugé et mesure à la même mesure que tu auras mesuré
C. Hervé COATMEUR naturien
LIBERTÉ "Le Grand Sphinx " JUSTICE
Voyez au verso
Périodique SUBJECTIVISTE des RYNERISTES
(Souscription libres et abonnement facultatifs) Directeur C. Hervé C. 85.
Rue Emile Zola, Brest Finistère - Le N° au public 20 cent.
[CP photo de Marcel Body (1894-1984) vers 1916-17. En 1916, militaire français en Russie, il se rallie à la révolution bolchévique. Devenu citoyen russe, puis diplomate en Norvège, il critique la dérive du régime communiste. Il regagne la France en 1927 où il traduit Lénine, Trotski, puis Bakounine et collabore ensuite à la presse libertaire et pacifiste.]
[CP photo de Marcel Body (1894-1984) vers 1916-17. En 1916, militaire français en Russie, il se rallie à la révolution bolchévique. Devenu citoyen russe, puis diplomate en Norvège, il critique la dérive du régime communiste. Il regagne la France en 1927 où il traduit Lénine, Trotski, puis Bakounine et collabore ensuite à la presse libertaire et pacifiste.]
[CP de l’Avenir Social à Épone (S.-et-O.), portrait de Madeleine Vernet et son poème "Sursum Corda ! écrit en juillet 1903.]
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Éditions de "l’AVENIR SOCIAL"
Épone (S.-et-O.)
n° 2
Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
VIEILLES PAGES
SURSUM CORDA !
1
J’ai laissé, sans dédain, pour les muscles puissants,
Le pénible travail et la robuste tâche ;
Pourtant j’ai l’âme forte et n’ai point le cœur lâche,
Et mes bras ne sont point faibles et languissants.Des berceaux d’indigence aux lits d’agonisants,
Je vais, jamais lassée, et reviens sans relâche
- Sans que l’ingratitude ou l’offense me fâche -
Vers les vaincus aux fronts meurtris et blêmissants.Pour l’orphelin qu’on bat, pour la mère en détresse :
Pour le pauvre exploité, que l’opulence oppresse,
Pour tous les miséreux je fais gronder ma voix.Et douce pour ceux-là qui souffrent sous la chaîne,
Pour les méchants je sens mon cœur s’emplir de haine,
Et la révolte en moi bouillonne quelquefois.Madeleine VERNET
Juillet 1903.
CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, portrait et poème de Victor Hugo "Justice sociale", tiré des "Contemplations".]
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Éditions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 1JUSTICE SOCIALE
— -
Un homme s’est fait riche en vendant à faux poids.
La loi le fait juré. L’hiver, dans les temps froids,
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
- Regardez cette sale où le peuple fourmille -
Ce riche y vient juger ce pauvre. Ecoutez bien,
C’est juste, puisque l’un a tout, l’autre rien.
Ce juge, - ce marchand, fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L’envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s’en vont en disant : c’est bien ! bons et méchants : -
Et rien ne reste là qu’un Christ pensif et pâle,
Levant ses bras au ciel dans le fond de la salle.VICTOR HUGO.
(Les Contemplations).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, portrait et poème de Victor Hugo "Enfants et Oiseaux", tiré de "Toute la Lyre".]
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Éditions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 2Enfants et Oiseaux
— -
Aucune aile ici-bas n’est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée
Et veillait sur son nid comme un berceau.
Un soir il s’échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras, en pleurant, je la vis accourir...
Jeunes filles, laissez, laissez ô jeunes mères,
Les oiseaux s’envoler et les enfants mourir !C’est une voix d’en-haut qui veut que tout nous quitte ;
Le secret du Seigneur, nous le saurons un jour.
Elle grandit. La vie, hélas ! marche si vite !
Elle eut un doux enfant, un bel ange, un amour.
Une nuit, triste sort des choses éphémères !
Cet enfant s’éteignit, sans pleurer, sans souffrir...
Jeunes filles, laissez, laissez ô jeunes mères,
Les oiseaux s’envoler et les enfants mourir !VICTOR HUGO.
(Toute la Lyre).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, portrait et poème de Victor Hugo "Enfance", tiré des "Contemplations".]
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Éditions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 3L’Enfance
— -
L’enfant chantait ; la mère au lit, exténuée,
Agonisait, beau front dans l’ombre se penchant ;
La mort au-dessus d’elle errait dans la nuér ;
Et j’écoutais ce râle, et j’entendais ce chant.L’enfant avait cinq ans, et près de la fenêtre
Ses rires et ses jeux faisaient un charmant bruit ;
Et la mère, à côté de ce pauvre doux être
Qui chantait tout le jour, toussait toute la nuit.La mère alla dormir sous les dalles du cloître ;
Et le petit enfant se remit à chanter. -
La douleur est un fruit ; Dieu ne le fait pas croître
Sur la branche trop faible encor pour le porter.VICTOR HUGO.
(Les Contemplations).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet, portrait et poème de Victor Hugo "La guerre civile", tiré de "Toute la Lyre".]
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Éditions de " l’AVENIR SOCIAL "
ÉPONE (S.-et-O.)
N° 5LA GUERRE CIVILE
— -
Les mères ont senti tressaillir leurs entrailles.
Les lourds caissons chargés de boites à mitrailles
Courent, et l’on dirait qu’ils bondissent joyeux.
Le peuple de Paris, pensif les suit des yeux
Et s’en va par les quais vers les Champs-Elysees.
On ferme les maisons, on se penche aux croisées ;
La cohue en haillon, morne comme la nuit,
Marche, grossit, s’avance, et l’on entend le bruit
Que font les bataillons et les cavaleries.Elle passe, sinistre, auprès des Tuileries.
Oh ! de ceux qui s’en vont, rêvant par ce chemin,
Combien ne verront pas le soleil de demain.
Dans cette multitude aux pantomines sombres,
Combien parles encor qui sont déjà des ombres !
Guerre civile ! émeute ! ô deuil ! combien ce soir
Auront pour dernier lit le pavé froid et noir !Février 1846.
VICTOR HUGO.
(Toute la Lyre).Vendu au bénéfice de l’ORPHELINAT OUVRIER
[Épone, Seine-et-Oise, l’orphelinat ouvrier "L’Avenir Social" créé par Madeleine Vernet ; texte historique et image d’une farandole des enfants dans le parc.]
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ORPHELINAT OUVRIER " L’AVENIR SOCIAL "
à ÉPONE (Seine-et-Oise)
Une Farandole dans le Parc.
HISTORIQUE n° 4
L’Orphelinat ouvrier " L’Avenir Social " n’est ni l’œuvre d’une petite chapelle, ni une œuvre neutre. Il est l’œuvre d’une collectivité d’individus unis dans un même idéal. Ses fondateurs et ses administrateurs l’on sagement préservé de toute compromission. Les ennemis de l’émancipation prolétarienne ne peuvent en devenir sociétaires ; et toute offre d’aide venant d’eux est rigoureusement refusée.
L’Avenir Social ne fait pas appel à la charité de tous, mais à la solidarité d’une Élite : de ceux qui veulent avec lui la Rénovation Humaine par l’Éducation Morale et la Culture Intellectuelle.
Janvier 1917.
[Épone (S.-&-O) portrait de la militante Hélène BRION, carte de sensibilisation sur son arrestation survenue le 17 novembre 1917.]
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LES FEMMES DANS LA MÊLÉE
HÉLÈNE BRION
INSTITUTRICE
Secrétaire de la Fédération des syndicats d’Institutrices et d’Instituteurs de France et des Colonies ; - Secrétaire de l’Orphelinat Ouvrier " L’Avenir Social " d’Epône ; - Membre du Comité Confédéral de la CGT ; - du Parti Socialiste unifié, - du Comité d’Action et de plusieurs Sociétés Féministes.
Hélène BRION est une des activités féminines les plus agissantes de notre temps. Syndicaliste convaincue elle est l’une des plus vivantes figures de Prolétariat qui pense et lutte pour sa libération. Féministe ardente, c’est la cause de l’humble prolétarienne qui l’intéresse par dessus tout. C’est un cœur généreux qui souffre avec toutes les souffrances humaines, et que révoltent toutes les laideurs morales. Nature d’apôtre, elle a mis sa vie au service de ses idées.
Hélène BRION a été arrêtée le samedi 17 novembre sous l’inculpation de propagande pacifiste.
Son arrestation est du défi porté à la Liberté d’Opinion, l’une des libertés les plus essentiellement françaises. Elle ne manquera pas d’affecter tous ceux qui pensent que la France se doit à elle-même de conserver et de maintenir dans son intégralité une Liberté chèrement conquise par nos pères.
Novembre 1917.
Éditions de " L’Avenir Social"
Épône (S.-&-O)
38395
[Vue de la Place Ferrer à Gençay (dép. de la Vienne).]
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13 bis - GENÇAY (Vienne) - Place Ferrer et Rue de la Gare
Collection .... photographe amateur, Gençay (Vienne)
[CP suisse, dessin d’un robuste compagnon écrasant la vermine ; citation d’une chanson de Charles Keller (« La Jurassienne », ex. « L’Alsacienne », ex « Le Droit du travailleur »).]
Symboles utilisés : Ouvrier, prolétaire, usine ⚙ — trios (justice/armée/Église, etc.), quatuors… — Rat, vermine /B_tout>
Ouvrier, prends la machine ! prends la terre, paysan !
au verso :
Imp. Atar, Genève
[CP de "l’Avenir Social" Orphelinat ouvrier créé par Madeleine Vernet. Texte historique n° 1 sur sa création et photo de la maison, la façade sur la rue.
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ORPHELINAT OUVRIER " L’AVENIR SOCIAL "
à ÉPONE (Seine-et-Oise)
La Maison : vue sur la rue.
HISTORIQUE n° 1
Fondé en Avril 1906 par Madeleine Vernet, dans le but d’offrir un milieu familial purement laïque aux enfants sans-famille du prolétariat. L’Orphelinat Ouvrier s’est transformé en association déclarée le 24 Mai 1914. Il est essentiellement prolétarien, quant à ses origines, ses ressources, son administration. C’est la classe ouvrière organisée dans ses 3 formes : socialisme, syndicalisme, coopération, qui lui a permis de naître, grandir et se développer. C’est elle qui l’administre et le contrôle, et qui lui permet d’assurer la vie matérielle et l’éducation à plus de 60 pupilles.
Janvier 1917.
[CP photo américaine, portait du militant wobbly (membre du syndicat I.W.W.) Frank Little, leader de la grève des mineurs, il est lynché par des tueurs du patronat le 1 août 1917 à Butte, Montana.]
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FRANK LITTLE
VICTIM OF ANACONA COPPER Co. THUGS
DIED AUG. 1 1917 BUTTE MONT.
[CP russe, portrait de la socialiste-révolutionnaire russe Maria Spiridonova (1884-1941) auteure de attentat mortel, le 15 janvier 1906, contre le général Gavriil Loujenovski qui avait mené une répression féroce contre une révolte paysanne en 1905.]
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М. А. Спиридонова
[CP russe, portrait de la socialiste-révolutionnaire Maria Spiridonova.]
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СПИРИДОНОВА.
[CP tchèque, reproduction d’une peinture d’OttoTheodore Gustav Lingner (1856-1917) représentant une jeune femme rousse en robe verte les mains enchaînées. Qualifiée de sorcière (en thèque), mais dans une autre carte la représentant, elle est qualifiée d’anarchiste.]