Guerre Mondiale 1914-18
18 - SAINT-QUENTIN - Rue Ferrer
Edit. Hautmont
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[Vue des ruines de la première guerre mondiale, la rue Ferrer à St-Quentin (Aisne, Picardie).]
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Guerre Mondiale 1914-18
18 - SAINT-QUENTIN - Rue Ferrer
Edit. Hautmont
[CP, vue animée de la rue Bernard Lazare à Denain (Nord).]
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Denain après la Guerre. - Rue Lazare-Bernard (Ancienne Rue de la Station)
Edit. Lozé-Bertrand
[CP antimilitariste du "Club du Faubourg" à Paris (tribune libre fondée par Léo Poldès en 1918). Citations de Victor Hugo et de Guy de Maupassant contre la guerre et le militarisme.]
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"DESHONORONS LA GUERRE"
(Victor Hugo)
***
... La guerre !... se battre !... égorger !... massacrer des hommes !... et nous avons aujourd’hui, à notre époque, avec notre civilisation, avec l’étendue de science et le degré de philosophie où l’on croit parvenu le génie humain, des écoles où l’on apprend
à tuer de très loin, avec perfection, beaucoup de monde en même temps, à tuer de pauvres diables d’hommes innocents, chargés de famille et sans casier judiciaire.Et le plus stupéfiant, c’est que le peuple ne se lève pas contre les gouvernements...
... Les hommes de guerre sont les fléaux du monde. Nous luttons contre la nature,
l’ignorance, contre les obstacles de toute sorte, pour rendre moins dure notre misérable vie.Des hommes, des bienfaiteurs, des savants usent leur existence à travailler à ce qui peut aider, ce qui peut secourir, ce qui peut soulager leurs frères.
Ils vont, acharnés à leur besogne utile, entassant des découvertes, agrandissant l’esprit
humain, élargissant la science, donnant chaque jour à l’intelligence une somme de savoir nouveau, donnant chaque jour à leur patrie du bien-être, de l’aisance, de la force.La guerre arrive, En six mois, les généraux ont détruit vingt ans d’efforts, de patience et de génie...
Qu’ont-ils donc fait pour prouver même un peu d’intelligence, les hommes de guerre ? Rien. Qu’ont-ils inventé ? Des canons et des fusils. Voilà tout.
L’inventeur de la brouette n’a-t-il pas fait pour l’homme par cette simple et pratique idée d’ajuster une roue à deux bâtons, que l’inventeur des fortifications modernes ?
Que nous reste-t-il de la Grèce ? Des livres, des marbres. Est-elle grande parce qu’elle a vaincu ou parce qu’elle a produit ?
Est-ce l’invasion des Perses qui l’a empêchée de tomber dans le plus hideux matérialisme ?
Sont-ce les invasions des barbares qui ont sauvé Rome et l’on régénérée ?
Est-ce que Napoléon Ier a continué le grand mouvement intellectuel commencé par les philosophes à la fin du dernier siècle ?
Eh ! bien, oui, puisque les gouvernements prennent ainsi le droit de mort sur les peuples, il n’y a rien d’étonnant à ce que les peuples prennent parfois le droit de mort sur les gouvernements.
Ils se défendent, ils ont raison...
GUY DE MAUPASSANT
(Sur l’Eau - P. Ollendorff, éditeur, Paris)
"Où vont les hommes libres ?" - "Aux séances du CLUB DU FAUBOURG," Adressez votre adhésion (15 fcs, par an) au secrétariat : 38, rue de Moscou, PARIS (VIIIe)
[CP antimilitariste du "Club du Faubourg" à Paris (tribune libre fondée par Léo Poldès en 1918). Citations de La Bruyère, de Léon Tolstoï, de Gustave Flaubert et d’Henri Barbusse, contre l’idée de patrie, de nationalisme et d’amour du drapeau.]
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LES GRANDS ESPRITS SE RENCONTRENT...
*
"Que me fait que ma patrie soit puissante et formidable, si triste et inquiet, je vis moi-même dans l’oppression et l’indigence ?"
LA BRUYÈRE
*
"Quand je songe à tous les maux que j’ai vus et que j’ai soufferts, provenant des haines nationales, je me dis que tout cela repose sur un grossier mensonge : l’amour de la patrie."
TOLSTOÏ (Avenir)
*
"Laisse-là ta patrie, ta religion, ta province. On doit être âme le plus possible La patrie, c’est la terre, c’est l’univers, ce sont les étoiles, c’est l’air, c’est la pensée, c’est-à-dire l’infini dans notre poitrine. Les querelles de peuples m’intéressent peu... Je ne suis pas plus moderne qu’ancien, pas plus Français que Chinois. Je suis le frère en Dieu de tout ce qui vit, le concitoyen de tout ce qui habite le grand hôtel garni de l’univers... L’idéal n’est fécond que lorsqu’on y fait tout rentrer... C’est un travail d’amour, et non d’exclusion..."
GUSTAVE FLAUBERT (Correspondance, 1846-1858)
*
"... Non, je ne m’incline pas devant le drapeau. Il me fait peur, je le haïs et je l’accuse. Non, il n’est pas la beauté, il n’est pas l’emblème du coin de terre natale dont il trouble le tableau avec sa tache sauvage et bariolée. Il est l’enseigne criarde de la gloire des coups, du militarisme et de la guerre. Il déploie à travers les houles vivantes un signe de suprématie et de domination : c’est une arme. Ce n’est pas l’amour d’un pays, c’est la différence tranchante, orgueilleuse et agressive qu’on affiche vis-à-vis des autres. C’est l’aigle de couleur que rêve les conquérants et de leurs dévots voit en pays étranger, voler de clocher en clocher..."
HENRI BARBUSSE (Clarté)
au verso :
"Où vont les hommes libres ?" - "Aux séances du CLUB DU FAUBOURG," Adressez votre adhésion (15 fcs, par an) au secrétariat : 38, rue de Moscou, PARIS (VIIIe)
[CP illustrée de Grandjouan, simples soldats estropiés, comparant leur pension d’invalidité avec celle d’un Général (antimilitarisme).]
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- C’est cher la livre, une jambe de général ?
- 20 fois le prix de celle d’un trouffion.
Grandjouan
au verso :
EDITION de l’Association des Libérés et Victimes de la Guerre, 41, Rue Saint-André-des-Arts, PARIS
Reproduction interdite
[CP française de la première guerre mondiale, dessin caricatural d’H. G. Ibels : Le Kaiser allemand vu sous les traits de l’illégaliste anarchiste Jules Bonnot.]
KAISER - BONNOT
Dessin d’H. G. IBELS
logo CB n° 63
Reproduction interdite
[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Citations sur divers thèmes : militarisme, capitalisme, religion, justice, et surpopulation, par des auteurs très divers.]
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LES FLÉAUX
La guerre, c’est le meurtre ; la guerre c’est le vol.
C’est le meurtre, c’est le vol acclamés, blasonnés, dignifiés, couronnés, c’est la société ordonnant ce qu’elle défend et défendant ce qu’elle ordonne.
Emile de GIRARDIN (1806-1881).La misère sous sa forme repoussante est le produit de la société actuelle, qui impose les mêmes devoirs sociaux à des faibles qu’à des forts et qui crée dans la lutte pour la vie des inégalités formidables.
Docteur TOULOUSE.Après s’être soustraite à l’autorité des rois et des empereurs, après avoir proclamé trois fois sa liberté, la France est soumise à des compagnies financières qui disposent des richesses du pays et, par les moyens d’une presse achetée, dirigent l’opinion.
Anatole FRANCE.Quand je songe... que le prêtre est sorti du besoin de mentir, le soldat du besoin de tuer, le juge du besoin de voler ! Et le plus terrible c’est que sur chacun de ces trois fumiers ont poussé quelques fleurs d’héroïsme qui perpétuent leur infamie : le martyr, le héros et l’arbitre sont cités par tous nos sophistes comme des preuves de notre excellente morale. Moi, je réclame le feu pour l’église, la citadelle et le prétoire.
Léon DAUDET.La Sacristie, la Bourse et la Caserne sont trois associés pour vomir sur les nations la nuit, la misère et la mort.
L. A. BLANQUI (1805-1881).La question de population est la véritable énigme du sphinx. Auprès des ravages du terrible monstre surpopulation, les autres questions s’effacent, insignifiantes.
Professeur T. H. HUXLEY (1825-1895)
au verso :
Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22.
[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Citations contre la guerre et le militarisme.]
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RÉFLEXIONS SUR LA PATRIE ET LA GUERRE
Pour intéresser tous les citoyens à l’ensemble des richesses, la société a développé en eux, pour l’éducation, l’attachement égoïste à leur pays et la haine des nations voisines. Chaque pays devient ainsi une collectivité séparée et indépendante.
C’est la patrie.
Quand les capitalistes d’une patrie croient pouvoir asservir les capitalistes d’une autre patrie, ils arment aussitôt tous les citoyens du pays et les lancent contre les citoyens du pays rival. Ce sont les guerres " du droit, de la civilisation, de la liberté, " etc. ...
Henri BRU (La Dictature du Bonheur).La guerre n’est pas, comme l’admet la majorité des hommes de notre temps, une oeuvre bonne et louable, mais, comme tout meurtre, elle est une affaire abominable et criminelle, aussi bien pour les hommes qui choisissent librement le métier militaire que pour ceux qui l’acceptent par la crainte de punition ou le désir de gain... Le meurtre, quelque nom que lui donne l’homme, est toujours le meurtre, un acte criminel, tous le savent, ignominieux, infâme... Disons-le clairement, nettement, à haute voix, et les hommes cesseront de voir ce qu’ils imaginaient voir, et ils apercevront ce qui est réellement. Ils cesseront de voir : le service à l’état, l’héroïsme de la guerre la gloire militaire, le patriotisme et ne verront plus que ce qui est : un acte criminel, un meurtre, sans mille suggestions qui l’embellissent...
TOLSTOÏ (Lettre au Congrès de la Paix de Stockholm, 1910)Tant que le caprice de quelques hommes fera loyalement égorger des milliers de nos frères, la partie du genre humain consacrée à l’héroïsme sera ce qu’il y a de plus affreux dans la nature entière.
VOLTAIRE (Dictionnaire Philosophique).Quelle ingénieuse fiction que celle du rival étranger, de l’adversaire héréditaire. Elle soutient en partie nos ploutocratie... Aussi tout l’effort ses moralistes, des philosophes et des historiens salariés concourt-il à fortifier cette fiction, à l’embellir : le maître d’école répand leurs doctrines, si bien que les pauvres croient vraiment protéger leur taudis que nul ne menace, et en recevant la sportule, ils défendent leur droit à mourir de faim.
Bernard LAZARE (Les Porteurs de Torches).On vante les héros de la guerre sauvage parce que ...... se distinguer devant les hommes, jouir de la gloire et obtenir des récompenses, ils ont tué et ont été tués.
Personne ne parle des héros de la guerre contre la guerre qui, en silence, sont morts et meurent sous les verges et dans les prisons ou dans l’exil et qui demeurent malgré tout fidèles à la vérité et à leur noble cause.
"Vous voulez faire de moi un complice du meurtre. Vous me demandez de l’argent pour fabriquer des armes et vous voulez que je prenne place dans des bandes d’assassins. Or je professe la loi que vous-mêmes vous professez et qui depuis longtemps défend non seulement l’assassinat, mais toute animosité, c’est pourquoi je ne puis vous obéir". - Ainsi doit parler et parle tout homme sensé qui n’a pas obscurci sa conscience.
Ce sont ces moyens simples, indiscutables, seuls obligatoires pour tous, qui vainquent et vaincront le monde.
TOLSTOÏ (Les deux guerres, 1898).
au verso :
Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22,
[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Considérations de divers auteurs sur l’indépendance de la presse et des journalistes.]
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" Ne nous laissons pas tromper par des journaux stipendiés "
Il y a deux professions pour lesquelles aucune référence n’est exigée et qu’un repris de justice peut exercer avec sérénité :
La profession de journaliste, qui dispose de l’honneur de ses contemporains. La profession de banquier qui dispose de leur argent.
G. de la FOUCHARDIÈRE.Le mal dont nous souffrons, c’est une détestable organisation de la presse. Elle n’est plus un organe d’opinion, elle est la servante d’intérêts occultes.
Jean JAURÈS.Les acheteurs croient tous à la fiction du journal dit : indépendant. . . Ils sont certains que le Petit Journal, le Petit Parisien, le Journal, le Matin, pour ne citer que ceux-là, sont des feuilles d’opinion libre. Ils ne se doutent pas que les deux premiers sont des agences de propagande financière, habiles à drainer les sous de leurs lecteurs, et que les deux autres sont d’admirables machines à décrocher des concessions au Congo ou au Maroc, à obtenire pour 500.000 frances des affaires qui valent 40 millions.
Paul REBOUX (Les Drapeaux).La grande presse française parisienne, qui fait l’opinion française sur la politique étrangère, ne dépend que des financiers.
Charles SEIGNOBOS.Dans les " entreprises de presse ", improprement appelées des journaux, les journalistes ne comptent plus ; ils sont, selon le mot de Bunau-Varilla, des " employés ".
Les patrons, redoutant haïssant méprisant les écrivains, vivent avec des gens de Bourse, des gens d’écurie, des gens de théâtre, des invertis, des proxénètes, des hommes et des femmes d’affaires, des politiciens à tout faire. . .
Urbain GOHIER.Il est de tradition qu’en matière financière, notre presse se vende au plus offrant.
Cette vénalité même est tellement entrée dans les moeurs qu’elle est acceptée considérée comme toute naturelle par les gens du milieu, mais le public ne soupçonne que vaguement ces pratiques.
Il ne sait pas à quel point il est joué.
LYSIS.
au verso :
Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22.
[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Considérations de divers auteurs sur l’inégalité sociale, le militarisme, la consommation, etc.]
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BARBARIE UNIVERSELLE
L’habitant de la Terre est encore tellement inintelligent et tellement animal que, jusqu’à présent, partout, c’est la force brutale qui a fondé le droit, et qui le maintient ; que le premier ministère de chaque nation est le Ministère de la Guerre ; et que des neuf dixièmes des ressources financières des peuples sont consacrées à des tueries périodiques internationales...
Camille FLAMMARION.Si un habitant d’une autre planète voyait sur notre terre des millions d’hommes occupés à confectionner des choses inutiles ou des choses nuisibles, comme l’opium et les spiritueux, et à côté d’eux, des millions d’hommes dans un dénûment extrême, il dirait certainement : Que cette race est sotte, puérile et barbare ! Elle passe son temps à se fabriquer des colifichets et des chiffons, et elle n’a pas de quoi se nourrir et se vêtir".
Emile de LAVELEYE (1822-1892).Notre état social est injuste et irrationnel. Fondé sur des privilèges de la classe dirigeante, il maintient dans l’ignorance, la maladie ou la misère, un prolétariat sans cesse élargi et toujours prêt à la révolte.
Quelle légèreté ! Ne songeant qu’à jouir de leurs biens, les privilégiés ne craignent pas d’habiter une maison dont le sous-sol est peuplé d’asservis, qui ne pensent qu’à mettre le feu au bâtiment. L’inculture professionnelle des travailleurs, l’organisation primitive de la production, une mauvaise hygiène mentale réduisent à peu de chose les fruits de l’activité collective, entretenant la détresse et cultivant les ferments destructeurs.
Docteur TOULOUSE.L’excès de pauvreté et l’excès de richesse, l’excès de force et l’excès d’impuissance, l’excès de bonheur et l’excès de misère, l’excès du superflu et l’excès du dénûment, une fabuleuse science et une ignorance fabuleuse, le travail le plus pénible et la jouissance sans effort, tous les genres de beauté et de splendeur et la plus profonde dégradation de l’existence de de l’être, ce sont là les traits qui caractérisent notre société actuelle qui, par la grandeur de ses contrastes, surpasse les pires époques d’oppression politique et d’esclavage.
Docteur L. BÜCHNER (1824-1899)
au verso :
Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22.
[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Citation d’Henri Barbusse contre le cléricalisme et le nationalisme.]
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CE QUE TU FERAS, HOMME DE L’AVENIR :
" ... Tu supprimeras partout la publicité des cultes, tu effaceras d’encre des prêtres. Que chacun des croyants garde sa religion pour soi, et que les prêtres restent entre des murs. La tolérance vis-à-vis de l’erreur est une erreur plus grave. On aurait pu rêver une Eglise sage et régulatrice, puisque Jésus-Christ aura raison dans sa leçon humaine tant qu’il y aura des âmes. Mais ceux qui ont pris en mains sa morale et fabriqué leur religion, ont empoisonné la vérité, et de plus, ils ont montré pendant
deux mille ans qu’ils plaçaient leurs intérêts de caste avant ceux de la loi sacrée du bien. Aucun mot, aucun chiffe ne pourra jamais donner une idée du mal que l’Église a fait aux hommes. Quand elle n’a pas opprimé elle-même et maintenu les ténèbres de force, elle a prêté son autorité aux oppresseurs et sanctifié leur prétextes, et aujourd’hui encore, elle est partout étroitement unie avec ceux qui ne veulent pas du règne des pauvres. De même que les chauvins se réclament de la douceur du berceau familial pour donner le branle aux guerres, l’Église invoque la poésie des évangiles, mais elle est devenue un parti aristocratique semblable aux autres, et où chaque signe de croix est un soufflet à jésus-Christ. D’amour du sol natal on a fait nationaliste, comme de Jésus on a fait jésuite..."
HENRI BARBUSSE
(Clarté - Ernest Flammarion, éditeur. Paris)
au verso :
Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22.
[CP française, vue animée d’une maison détruite durant la première la guerre mondiale à l’angle de la rue d’Arras et de la rue Francisco Ferrer à Carvin (Pas-de-Calais).]
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Ruines de la Grande Guerre 1914-1918
CARVIN (P.-de-C.). - Coin de la Rue d’Arras et de la Rue Ferrer - E. C.
[CP portrait photo de l’écrivain libertaire Octave Mirbeau.]
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OCTAVE MIRBEAU
Littérateur
( 1848-1917 )305 HENRI MANUEL
AN
PARIS
au verso :
AOE Made in France - Fabriqué en France
[CP vue animée des rues Ferrer et Garibaldi à Faches-Thumesnil (Nord).]
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FACHES-THUMESNIL
Rue Ferrer et Rue GaribaldiReproduction interdite
Photo Margotin
[CP de l’Avenir Social de Madeleine Vernet à Épone (S.-&-O) Portrait et brève biographie de la militante Lucie Colliard, carte de sensibilisation sur son emprisonnement pour pacifisme et internationalisme.]
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ÉDITIONS DE "L’AVENIR SOCIAL"
Epône (S.-et-O.)LES FEMMES DANS LA MÊLÉE
Lucie COLLIARD
INSTITUTRICE
Secrétaire du Groupe Féministe Universitaire, Secrétaire-
Trésorière Interimaire de la S. S. des Instituteurs et insti-
tutrices de la Haute-Savoie, Secrétaire-Trésorière Intéri-
maire de la Section socialiste d’Evian-les-Bains. Déléguée
de la Fédération des Deux-Savoies au C. N du Parti So-
cialiste ( S. F. I. O. ). Institutrice à La Corbière-Boëge
(Haute-Savoie).
Lucie COLLIARD est une des énergies de femme les
plus remarquables que cette guerre aura révélée. Mili-
tante obscure au début. l’absence des camarades hom-
mes, mobilisés, l’apathie des autres et l’ardeur de ses
convictions la mirent vite dans les premiers rangs.
Déplacée d’office par l’administration académique de
la Haute-Savoie pour pacifisme et internationalisme.
Condamnée à deux ans de prison et mille francs
d’amende par le Conseil de guerre de Grenoble, malgré
les conclusions du Capitaine-Rapporteur qui proposait
le non-lieu.
28 Mars 1918
[Forêt de Sénart, près de Montgeron (S.-et-O.). Lieu de l’embuscade tendue par la Bande à Bonnot contre une automobile.]
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FORÊT de SÉNART - La Cabane Bonnot (1km. 100 m de Montgeron, 8 km. de Lieusaint)
C’était près de cette cabane, il était huit heures du matin ; la forêt était sombre et déserte, un orage grondait à l’horizon.
Quatre hommes sortirent d’un taillis. Parmi eux, on aurait pu reconnaître Bonnot et Garnier, les deux fauves sanguinaires que l’humanité traquait.
Une automobile apparut au loin. Ils se concertèrent, l’automobile arrivait ; Garnier agita son mouchoir, l’automobile s’arrêta.
Ce fut une fusillade, une ruée, un carnage...
C’est pour cela que les passants hâtent leur marche, le soir, près de ces lieux funèbres ; que les vieilles femmes se signent, et qu’à Montgeron, à Lieusaint, chacun se sent frémir, lorsqu’on vient à parler de la cabane Bonnot.
C’est pour cela aussi, qu’on éprouve une espèce de curiosité malsaine à déchiffrer sur la porte de la cabane, les signatures de Bonnot, Garnier, Garouy à demi effacées par le temps, mais encore très visibles.
A V., à Draveil - T. D. R.
[Statue de Proudhon à Besançon, place animée et vue de l’école maternelle (à noter les inscriptions sur les côtés du piédestal de la statue : titres des principaux ouvrages de Proudhon)].
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21 - EN FRANCHE-COMTÉ
BESANÇON - Statue de Proudhon
Ecole Maternelle
Edition des Nouvelles Galeries
[CP vue animée de la rue Proudhon et du pont du Chemin de fer en 1919.]
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AVION (Pas-de-Calais) - Rue Proud’hon - Pont de Chemin de fer (1919)
... Wa.........
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne.]
1. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
Sois Homme libreL’Univers est la patrie de l’homme libre, alors que la patrie de l’esclave est circonscrite par le fouet de son maître (Colins). Pour être un homme libre, il faut que le corps soit formé par le cerveau. On naît pour obéir à son soi éclairé, et non pour être l’outil d’autrui ; car obéir à autrui avant soi, c’est mourir au lieu d’être.
Edit. Johano
J. Bourgogne, Editeur à Château-Thierry
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne au travail.]
2. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
Travail
Bascon fut le levier du végétarisme (G. Butaud). Le travail qui enrichit le savoir universal, dont le but est utile à la santé morale et physique de tous, est la sève inépuisable toujours reverdissante de ceux qui l’accomplissent. Le devoir de chacun est de faire sa part de travail, avant d’avoir sa part de fruit.Edit. Johano
J. Bourgogne, Editeur à Château-Thierry
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne en train de réfléchir.]
3. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
PenserPenser c’est réaliser le chemin qui permet de tout pénétrer, penser c’est apprendre à sentir, à connaître, penser c’est enlever les ronces aux épines et les dents aux tigres. Penser c’est consoler les affligés et réchauffer les refroidis. Penser c’est redonner la vie à ceux qui n’espéraient plus.
Edit. Johano
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne au travail.]
7. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
Reconstruire
Pour reconstruire prend ce qu’il y a de meilleur dans la vieille maison, et fais l’ancre et le bateau avec les matières les plus pures. Les matières inattaquables qui ont fait reculer les ouragans sont qualifiées pour construire demain.Edit. Johano
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J. Bourgogne, Editeur à Château-Thierry
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne au travail.]
7. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
ReconstruirePour reconstruire prend ce qu’il y a de meilleur dans la vieille maison, et fais l’ancre et le bateau avec les matières les plus pures. Les matières inattaquables qui ont fait reculer les ouragans sont qualifiées pour construire demain.
Edit. Johano
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne en train de démolir un mur.]
6. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
Démolir
Détruire, toujours détruire, car l’esprit destructeur est aussi constructeur
(Bakounine). Démolir l’erreur. Constamment, tu auras la douceur de la lumière
qui féconde la vie en toi, car vaincre c’est vivre, pour vivre il faut briser les
chaînes par l’esprit et par l’action ; l’action est le phare qui dissipe les ténèbresEdit. Johano
au verso :
J. Bourgogne, Éditeur à Château-Thierry
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne au travail.]
4. - T. S. T. P. - L’Effort
L’effort est l’action qui forme les muscles et met à l’épreuve la valeur de la recherche, qui permet de marcher sans tomber vers la lumière, car ses rayons
pansent les corps meurtris et les animent.Edit. Johano
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne en train de lire, à noter la présence du journal "Le Végétalien".]
5. - SOLEIL - TERRE - SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
L’Etude
L’étude c’est le travail du cerveau et la repréparation du travail mieux compris
vers de nouveaux efforts. L’étude défriche l’inculte par le travail cérébral et le
rend fécondable par les efforts du physique. L’étude met la joie à la place de la
douleur, l’étude c’est l’amour et l’ignorance est la haine et la mort.Edit. Johano
J. Bourgogne, Editeur à Château-Thierry
[CP de l’École Émancipée de Saumur, reproduction du discours d’Anatole France aux instituteurs et photo de ce dernier en médaillon. A noter sur cette carte postale de l’IISG d’Amsterdam, une correspondance de Louis Bouët (1880-1969) adressée en 1927 à l’anarchiste Charles Hotz "Edouard Rothen" (1874-1937).]
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" Je souhaite de tout mon coeur que bientôt à l’Internationale ouvrière vienne s’adjoindre une délégation des instituteurs de toutes les nations pour préparer en commun un enseignement universel et aviser aux moyens de semer dans les jeunes intelligences les idées d’où sortiront
la paix du monde et l’union des peuples.ANATOLE FRANCE.
(Discours aux instituteurs, Tours 1919).
au verso :
LIBRAIRIE DE
" L’ÉCOLE ÉMANCIPÉE "
15, Rue Fardeau, Saumur
(R.C. 1479)
CH. POSTAUX : 8126, NANTES
[CP illustrée d’une gravure de Fred Sochard portrait de Charles Fourier. Au verso une citation de Fourier.]
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FOURIER
fredsochard
au verso :
Charles Fourier par Fred Sochard
Les attractions sont proportionnelles aux destinées
La série distribue les harmonies.
Charles Fourier, 1772-1837Association d’études fouriéristes
www.charlesfourier.fr
[Série de cartes du Milieu libre de Bascon (1911-1948), fondé par Georges Butaud et Sophie Zaïkowska. Portrait de Jean Labat dit Cazenave ou Godec, surnommé "Jésus-Christ", un membre de cette colonie libertaire végétarienne au travail.]
4. - SOLEIL - TERRE- SANTÉ - TRAVAIL - PAIX
L’EffortL’effort est l’action qui forme les muscles et met à l’épreuve la valeur de la
recherche, qui permet de marcher sans tomber vers la lumière, car ces rayons
pansent les corps meurtris et les animent. L’effort est la cuirasse de l’esprit et
l’arme du physique. L’effort empêche la folie de naître, en éloignant l’appréhen-
sion, la peur, la crainte, le froid, la faim.Edit. Johano
[CP photo de Guerard, de la Fête de la "Bataille Syndicaliste" à la Maison des Fédérations (Paris ?) le 18 août 1919. Présence de nombreux journaux de la "Bataille Syndicaliste".]
Fête des Amis de la "B.S" Maison des Fédérations
18 Aout 1919 - Photo GUERARD
[Portrait d’André Lorulot.]