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["Ne nous laissons pas tromper par des journaux stipendiés"]

titre :
["Ne nous laissons pas tromper par des journaux stipendiés"]
adresse :
. — Paris : Club du faubourg (Paris),
description technique (h × l) :
. — 1 impr. photoméc. (carte postale), n. et b. ; 9 × 14 cm.
notes :
descriptif :


[Série de 12 cartes du "Club du Faubourg", fondé en 1918 par Léo Poldès (Léopold Szeszler : 1891-1970) et Georges Pioch. Il était de par ses membres, socialistes, libertaire, pacifiste et antimilitariste. Il fonctionnait en organisant des conférences auxquelles participaient diverses personnalités, Tribune libre, qui combat la haine, l’ignorance, la bêtise et l’intolérance. Considérations de divers auteurs sur l’indépendance de la presse et des journalistes.]

texte :

" Ne nous laissons pas tromper par des journaux stipendiés "

Il y a deux professions pour lesquelles aucune référence n’est exigée et qu’un repris de justice peut exercer avec sérénité :
La profession de journaliste, qui dispose de l’honneur de ses contemporains. La profession de banquier qui dispose de leur argent.
G. de la FOUCHARDIÈRE.

Le mal dont nous souffrons, c’est une détestable organisation de la presse. Elle n’est plus un organe d’opinion, elle est la servante d’intérêts occultes.
Jean JAURÈS.

Les acheteurs croient tous à la fiction du journal dit : indépendant. . . Ils sont certains que le Petit Journal, le Petit Parisien, le Journal, le Matin, pour ne citer que ceux-là, sont des feuilles d’opinion libre. Ils ne se doutent pas que les deux premiers sont des agences de propagande financière, habiles à drainer les sous de leurs lecteurs, et que les deux autres sont d’admirables machines à décrocher des concessions au Congo ou au Maroc, à obtenire pour 500.000 frances des affaires qui valent 40 millions.
Paul REBOUX (Les Drapeaux).

La grande presse française parisienne, qui fait l’opinion française sur la politique étrangère, ne dépend que des financiers.
Charles SEIGNOBOS.

Dans les " entreprises de presse ", improprement appelées des journaux, les journalistes ne comptent plus ; ils sont, selon le mot de Bunau-Varilla, des " employés ".
Les patrons, redoutant haïssant méprisant les écrivains, vivent avec des gens de Bourse, des gens d’écurie, des gens de théâtre, des invertis, des proxénètes, des hommes et des femmes d’affaires, des politiciens à tout faire. . .
Urbain GOHIER.

Il est de tradition qu’en matière financière, notre presse se vende au plus offrant.
Cette vénalité même est tellement entrée dans les moeurs qu’elle est acceptée considérée comme toute naturelle par les gens du milieu, mais le public ne soupçonne que vaguement ces pratiques.
Il ne sait pas à quel point il est joué.
LYSIS.


au verso :

Avez-vous une idée à Défendre, un Abus à Combattre ?
Allez au " Club du Faubourg", 38, rue de Moscou,
PARIS (VIII) Téléphone : Central 34-22.


sources :
 
cotes :
 


Série : Série du Club du Faubourg (Paris)