contre l’oubli
Raymond LEFEBVRE (d’après le tableau de Mela-Muter)
RAYMOND-LOUIS LEFEBVRE naquit à Vire (Calvados) - le 24 Avril 1891. Après de solides études au Lycée Janson de Sailly, il passe sa licence d’histoire et son diplôme d’études supérieures, ses examens de droit et obtient le diplôme de l’École des sciences politiques (1911 à 1913). Au régiment, son état de santé le fait affecter dans les services auxiliaires. Pendant la guerre, il part au front comme brancardier, sur sa demande. Grièvement blessé à la Côte 304, en cherchant des blessés, il est réformé N° 1 en 1917.
Dès lors, il se consacre exclusivement au mouvement révolutionnaire. Déjà il militait dans le petit groupe syndicaliste de la Vie Ouvrière, resté seul fidèle à l’internationalisme (1914-1917). Il fonde avec Barbusse et Vaillant-Couturier, son ami d’enfance l’Association Républicaine des Anciens Combattants (1917) et Clarté (1918). Enthousiaste de la Révolution Russe, Raymond Lefebvre, pour la mieux étudier, part illégalement en Russie (Juillet 1920) et il représente au 2e Congrès de l’Internationale Communiste à Moscou, la minorité de gauche du Parti Socialiste. Il parcourt la Russie, assiste à la mobilisation révolutionnaire d’un pays assailli de toutes parts. Pour regagner la France, il s’embarque sur la côte mourmanne aves ses compagnons : Vergeat, Lepetit, Toubine (Oct. 1920). Tous trois disparaissent dans l’Océan glacial, victimes du blocus contre-révolutionnaire.
Que son sacrifice ne soit pas inutile : Prolétariat de tous les pays, toi pour qui Raymond Lefebvre est mort, glorifie sa mémoire, afin que sa vie te soit un exemple et que sa foi inspire tes actions.
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Ses Oeuvres : Le Sacrifice d’Abraham (roman) 1919 ; L’Ancien Soldat, 1919 ; Députés contre Parlement 1919 ; L’Ancien Soldat en 1920, 1920 ; L’éponge de Vinaigre (nouvelles) 1920 ; Esquisse du mouvement communiste en France (son dernier discours au 2e Congrès de l’Internationale communiste,) : En collaboration avec Vaillant-Couturier : La Guerre des Soldats (roman) 1918 (ouvrage censuré pendant la guerre et paru en 1919).
au verso :
ENVOI DE "CLARTÉ" 16 Rue Jacques Callot- Paris (6e)