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[Les rafles - paroles de Montéhus et musique de Chantegrelet et Doubis]

titre :
[Les rafles - paroles de Montéhus et musique de Chantegrelet et Doubis]
adresse :
. — Paris : H-J-W-Paris,
description technique (h × l) :
. — 1 phototypie (carte postale), n. et b. ; 9 × 14,1 cm.
notes :
descriptif :


[CP texte et chanson anti-policière et antimilitariste de Gaston Montéhus ( 1872-1952), La Rafle.]

texte :

LES RAFLES

Paroles de G. MONTÉHUS - Musique de CHANTEGRELET et DOUBIS

1er COUPLET
Quand la nuit devient sombre
On voit sous les ponts de Paris
Se glisser comme une ombre
Les pauvres gueux, les sans a-bris,
Env’loppés dans leurs gue-nilles
Ils é-touf-fent leurs san-glots,
Ils s’en vont sans fa-mille
S’en-dormir au bord des flots.
Et sur la froi-de pier-re gre-lottant de fièvre et de faim,
S’en-dorment les Jean mi-sère
Les pa-rias du genre hu-main.
Quand tout à coup faisant grand bruit
Les pauvres hérs poussent ce cri :
La Ra-fle ! La Ra-fle !
C’est la chasse qui commence,
Sauve-toi pau-vre gi-bier,
Sans é-gards pour la souffran-ce
Le chasseur est sans pi-tié.
La Ra-lfe ! La Ra-fle !
Voilà les policiers - sent ce cri
La Rafle ! La Rafle !
C’est la chasse qui commence
Chair humain’ devient gibier
Sans égards pour la souffrance
La mitraille estsans pitié
Ell’ Rafle ! Ell’ Rafle !
Tous nos petits troupiers !

2
Quand s’allum’nt les boutiques
On voit tout le long du trottoir
La pauvre fille publique
Le coeur meutri mais plein d’espoir
C’est d’la faute à la misère
Si yen a tant su’ l’pavé
Souvent la fille est un’mère
Et le goss’ faut bien l’élever
Elle attend elle espère
Car faudra payer d’main matin
Nourrice et propriétaire
Elle y songe quand soudain
Autour d’elle faisant grand bruit
Les fill’s pauvres poussent ce cri :
La Ralfe ! (bis)
C’est la chasse qui commence
Sauve-toi pauvre gibier
Sans égards pour la souffrance
Le chasseur est sans pitié
La Rafle ! (bis)
Voilà les policiers

3
Quand c’nest pas la misère
C’est quelque chos’ de plus affreux
C’est l’carnage, c’est la guerre,
Où s’entre-tu’nt des malheureux,
On s’massacre sans s’connaître.
On s’tu sans savoir pourquoi.
C’est pour l’opinion d’un maîtr
Ou sauver le trôn d’un roi
Et, grisé par la poudre
Le soldat chante comme un fou
Se moquant de la foudre.
Il s’endort sur un caillou
Quand tout à coup faisant grand bruit
La camarde pousse ce cri
La Rafle ! (bis)
C’est la chasse qui commence,
Chair humain’ devient gibier,
Sans égards pour la souffrance
La mitraille est sans pitié
Ell’ Rafle ! (bis)
Tous nos petits troupiers !

Publié avec l’autorisation de "Paris-Chansons", 53-55 Faub. St-Martin
H-J-W, Paris


sources :
 
cotes :