G. PLUMIER
dans les oeuvres du Chansonnier MONTÉHUS
[CP portrait de G. Plumer (?) interprète des oeuvres du chansonnier libertaire et antimilitariste (avant guerre) Gaston Brunswick dit Montéhus (1872-1952).]
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G. PLUMIER
dans les oeuvres du Chansonnier MONTÉHUS
[CP texte et chanson anti-policière et antimilitariste de Gaston Montéhus ( 1872-1952), La Rafle.]
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LES RAFLES
Paroles de G. MONTÉHUS - Musique de CHANTEGRELET et DOUBIS
1er COUPLET
Quand la nuit devient sombre
On voit sous les ponts de Paris
Se glisser comme une ombre
Les pauvres gueux, les sans a-bris,
Env’loppés dans leurs gue-nilles
Ils é-touf-fent leurs san-glots,
Ils s’en vont sans fa-mille
S’en-dormir au bord des flots.
Et sur la froi-de pier-re gre-lottant de fièvre et de faim,
S’en-dorment les Jean mi-sère
Les pa-rias du genre hu-main.
Quand tout à coup faisant grand bruit
Les pauvres hérs poussent ce cri :
La Ra-fle ! La Ra-fle !
C’est la chasse qui commence,
Sauve-toi pau-vre gi-bier,
Sans é-gards pour la souffran-ce
Le chasseur est sans pi-tié.
La Ra-lfe ! La Ra-fle !
Voilà les policiers - sent ce cri
La Rafle ! La Rafle !
C’est la chasse qui commence
Chair humain’ devient gibier
Sans égards pour la souffrance
La mitraille estsans pitié
Ell’ Rafle ! Ell’ Rafle !
Tous nos petits troupiers !2
Quand s’allum’nt les boutiques
On voit tout le long du trottoir
La pauvre fille publique
Le coeur meutri mais plein d’espoir
C’est d’la faute à la misère
Si yen a tant su’ l’pavé
Souvent la fille est un’mère
Et le goss’ faut bien l’élever
Elle attend elle espère
Car faudra payer d’main matin
Nourrice et propriétaire
Elle y songe quand soudain
Autour d’elle faisant grand bruit
Les fill’s pauvres poussent ce cri :
La Ralfe ! (bis)
C’est la chasse qui commence
Sauve-toi pauvre gibier
Sans égards pour la souffrance
Le chasseur est sans pitié
La Rafle ! (bis)
Voilà les policiers3
Quand c’nest pas la misère
C’est quelque chos’ de plus affreux
C’est l’carnage, c’est la guerre,
Où s’entre-tu’nt des malheureux,
On s’massacre sans s’connaître.
On s’tu sans savoir pourquoi.
C’est pour l’opinion d’un maîtr
Ou sauver le trôn d’un roi
Et, grisé par la poudre
Le soldat chante comme un fou
Se moquant de la foudre.
Il s’endort sur un caillou
Quand tout à coup faisant grand bruit
La camarde pousse ce cri
La Rafle ! (bis)
C’est la chasse qui commence,
Chair humain’ devient gibier,
Sans égards pour la souffrance
La mitraille est sans pitié
Ell’ Rafle ! (bis)
Tous nos petits troupiers !
Publié avec l’autorisation de "Paris-Chansons", 53-55 Faub. St-Martin
H-J-W, Paris
[Portrait de Federico Garcia Lorca avec un poème d’Antonio Machado évoquant l’exécution de Lorca à Grenade. A droite de la photo une chanson populaire que Garcia Lorca avait choisi pour sa pièce de théâtre "La Barraca". CP éditée par Solidarité Internationale Antifasciste.]
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EL CRIMEN FUE EN GRANADA
Se le vio, caminando entre fusiles,por una calle larga,salir al campo frio,aún con estrellas, de la madrugada.Mataron a Federicocuando la luz asomaba.El pelotón de verdugosno osó mirarle la cara.Todos cerraron los ojos ;rezaron : ¡ni Dios te salva !Muerto cayó Federico-- sangre en la frente y plomo en [las entrañas —... Que fue en Granada el crimensabed — ¡pobre Granada ! — en su [Granada...Antonio MACHADO
***
Canción popular seleccionada por Garcia Lorca para « La Barraca »
Ya se van los pastoresA la ExtramaduraYa se van los pastoresA la ExtramaduraYa se queda la SierraTriste y oscuraYa se queda la SierraTriste y oscuraYa se van los pastoresPara la majadaYa se van los pastoresPara la majadaYa se queda la SierraTriste y calladaYa se queda la SierraTriste y calladaYa se van los pastoresYa se van cantadoYa se van los pastoresYa se van cantadoMas se cuatro zagalasQuedan llorandoMas se cuatro zagalasQuedan llorandoHomenaje de los viejos e inválidos al poeta de los jóvenes
[CP italienne photo de Pietro Gori et texte de sa chanson sur le Premier Mai.]
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PRIMO MAGGIO
(Aria del coro nell’ Opero NABUCO)Vieni o Maggio, t’aspettan le genti ;
ti salutan i liberi cuori ;
dolce Pasqua dei lavoratori,
vieni e splendi alla gloria del sol,Squilli un inno di alate speranze
al gran verde che il frutto matura,
a la vasta ideal fioritura
in cui freme il lucente avvenir.Disertate, o falangi di schiavi,
dai cantieri, da l’arse officine,
via dai campi, su da le marine
tregua, tregua, all’eterno sudor !Imnalziamo le mani incallite
e sian fascio di forze fecondo ;
noi vogliamo redimer il mondo
dai tiranni de l’ozio e de l’or.Giovinezze, dolori, ideali,
primavere dal fascino arcano,
verde maggio del genre umano,
date ai petti il coraggio e la fè ;Date fiori ai ribelli caduti
collo sguardo rivolto a l’aurora
al gagliardo che lotta e lavora,
al veggente poeta che muor !PIETRO GORI.
au verso :
Arturo Frizzi, Ed.tore - Mantova
[CP italienne photo de Pietro Gori et texte de sa chanson hymne Premier Mai.]
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INNO PRIMO MAGGIO
(Da cantarsi sull’aria del coro nell’ opero Nabuco)
Vieni o Maggio, t’aspettan le genti;
ti salutan i liberi cuori ;
dolce Pasqua dei lavoratori,
vieni e splendi alla gloria del sol,Squilli un inno di alate speranze
al gran verde che il frutto matura,
a la vasta ideal fioritura
in cui freme il lucente avvenir.Disertate, o falangi di schiavi,
dai cantieri, da l’arse officine,
via dai campi, su da le marine
tregua, tregua, all’eterno sudor !Imnalziamo le mani incallite
e sian fascio di forze fecondo ;
noi vogliamo redimere il mondo
dai tiranni de l’ozio e de l’or.Giovinezze, dolori, ideali,
primavere dal fascino arcano,
verde maggio del genre umano,
date ai petti il coraggio e la fè ;date fiori ai ribelli caduti
collo sguardo rivolto a l’aurora
al gagliardo che lotta e lavora,
al veggente poeta che muor !PIETRO GORI.
au verso :
Arturo Frizzi, Ed.tore - Mantova
[CP dessin femme avec un drapeau rouge marqué de "L’Internationale" foulant aux pieds les privilèges et autres monopoles (chaînes, crosse et épée brisées). Couplets de l’Internationale d’Eugène Pottier et d’Adolphe Degeyter.]
L’INTERNATIONALE
Paroles d’E. POTTIER Musique de Adolphe DEGEYTER
1er Couplet
Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé, faisons table rase
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de bases
Nous ne sommes rien, soyons tout !C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’Internationale sera le genre humain.2
Il n’est pas de sauveur suprême
Ni dieu, ni césar, ni tribun !
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer tant qu’il est chaud !4
Hideux dans leur apothéose
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu’il a créé s’est fondu,
En décrétant qu’on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.
au verso :
Hayard - Paris
[CPM de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, reproduction du chant "L’Anticléricale" .]
L’ANTICLÉRICALE
LES CHANTS RÉVOLUTIONNAIRES CÉLÈBRES
Paroles de Marius RÉTYI
Contre les erreurs séculaires,
Les peuples se sont révoltés,
Brisant idoles et chimères
Religions, divinités.
Aux misereres, aux cantiques,
Aux messes, aux processions,
Ont succédé des chants civiques,
Contre les Congrégations...II
Hideux habitants des ténèbres
Hommes noirs pareils aux corbeaux,
Cagots dont les souffres funèbres
Tentaient d’éteindre nos flambeaux !
Ils sont finis vos jours, ô frères,
Où se consacrait votre temps,
A troubler l’esprit de nos mères,
A souiller nos petits enfants !REFRAIN (bis)
C’est la chute fatale,
De Dieu sous la Raison !
Et l’Anticléricale
Sera notre oraison !
[Carte-Chanson, "La Révolte" Poème et musique de Xavier Privas.]
LA REVOLTE
Poème et Musique de XAVIER PRIVAS
1
Quand tel l’ouragan soudain déchaîné,
La Révolte entonne un chant d’épouvante,
Quand par ses éclairs le ciel sillonné
Jette dans la nuit sa lueur sanglante,
Pour les remplacer par la vérité,
Quand elle détruit le faux et l’injuste,
Quand elle combat pour la Liberté,
La Révolte est juste !2
Quand tel le torrent soudain furieux,
La Révolte épand ses flots sur la terre,
Quand son bond sublime et victorieux
Couche les Puissants devant sa colère,
Quand pour mettre fin à l’iniquité,
Elle anéantit, efface et nivelle,
Quand elle combat pour l’Egalité,
La Révolte est belle !3
Quand tel l’incendie éclatant soudain,
La Révolte étreint les esprits, les âmes,
Quand elle assainit l’édifice humain
Par les baisers purs de ses nobles flammes,
Quand pour faire entendre un cri de Bonté,
Elle étouffe pleur, sanglot, douleur, plainte,
Quand elle prédit la Fraternité,
La Révolte est sainte !.
Publié avec l’autorisation de LAURENT HALET, 14 Fd St-Martin
CARTES-CHANSONS. L. GORDE. EDITEUR PARIS
[CP reproduction de la partition de la célèbre chanson de Jean-Baptiste Clément "Le Temps des cerises" (texte de 1866, musique de 1868).]
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N° 47 LE TEMPS DES CERISES
Paroles de J.-B. CLÉMENT
Musique de A. RENARD1er COUPLET :
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur,
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au coeur !
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur !2
Mais il bien court, le temps des cerises
Où l’on s’en va deux, cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles...
Cerises d’amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises.
Pendant de corail qu’on cueille en rêvant !3
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez des chagrins d’amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d’amour !4
J’aimerai toujours le temps des cerises,
C’est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte !
Et dame Fortune en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur...
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur !
[CP moderne ? reproduction de la partition de la célèbre chanson de Jean-Baptiste Clément " Le Temps des cerises" écrite en 1866 (musique en 1868). Seul le premier couplet reproduit.]
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LE TEMPS DES CERISES
Paroles de
J. B. CLÉMENT
Musique de
A. RENARDQuand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol,
Et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au coeur !
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur !
[CP paroles et musique de "l’Internationale"]
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L’INTERNATIONALE
Paroles d’E. POTTIER Musique de DEGEYTER
Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé, faisons table rase
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de bases
Nous ne sommes rien, soyons tout !
Refrain : C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’Internationale sera le genre humain (bis)
Il n’est pas de sauveur suprême
Ni dieu, ni césar, ni tribun !
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer tant qu’il est chaud !
Refrain
etc.
[CP illustrée de l’Internationale de Eugène Pottier et de Degeyter
L’INTERNATIONALE
Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé, faisons table rase
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de bases
Nous ne sommes rien, soyons tout !
Refrain : "C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’Internationale sera le genre humain" (bis)
Il n’est pas de sauveur suprême
Ni dieu, ni césar, ni tribun !
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer tant qu’il es chaud !
Refrain
etc.
[Série de 5 cartes avec des couplets inédits de l’Internationale. Dessin de Stéphane Servant, allégorie, l’armée des travailleurs derrière la République universelle.]
L’ INTERNATIONALE
I
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’explosion, c’est la fin.
Du passé, faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !C’est la lutte finale :
Groupons-nous et demain
l’INTERNATIONALE
Sera le genre humain.
[CP portrait du fourièriste communard Eugène Pottier (auteur du chant de l’Internationale. Illustrateur non identifié.]
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Eugène POTTIER
au verso :
PARTI SOCIALISTE
SECTION FRANÇAISE
DE
L’INTERNATIONALE OUVRIÈREEdition du Parti Socialiste.
[Série de 5 cartes avec des couplets inédits de l’Internationale. Dessin de Stéphane Servant.]
Symboles utilisés : Soleil levant ☼ — Livre — Femme nue (Liberté, Vérité) — Planisphère, globe terrestre — Femme et enfant /B_tout>
L’ INTERNATIONALE
II
L’oppression, en son délire,
Maintient l’ignorance sur tout.
Un peuple est grand quand il sait lire.
Que la clarté règne partout.
Ceux qui viennent dans la carrière
Marcheront fiers de nos haillons.
Ils sont les fils de la lumière
Et nous les enfants des sillons.C’est la lutte finale :
Groupons-nous et demain,
l’INTERNATIONALE
Sera le genre humain.
[Série de 5 cartes avec des couplets inédits de l’Internationale. Dessin de Stéphane Servant, couple de travailleurs.]
L’ INTERNATIONALE
III
Le labeur qui, par nous, fait vivre,
Saura créer des jours meilleurs.
La machine autant que le livre
Affranchira les travailleurs.
Au lieu d’être la sombre attache,
Au lieu de broyer pour un seul,
Elle doit alléger la tâche
Qui, du berceau, mène au linceul.C’est la lutte finale :
Groupons-nous et demain,
l’INTERNATIONALE
Sera le genre humain.
[Série de 5 cartes avec des couplets inédits de l’Internationale. Dessin de Stéphane Servant, ouvriers détruisant des armes.]
L’ INTERNATIONALE
IV
Contre les hordes d’esclave,
Soyons prêts à vaincre ou mourir
Pour que, libéré du servage,
L’Univers puisse refleurir.
S’il faut descendre dans la rue,
Ni Dieu, ni maître, ne craignons.
Nous ferons des socs de charrue
Avec l’acier de leurs canons.C’est la lutte finale :
Groupons-nous et demain,
l’INTERNATIONALE
Sera le genre humain.
[Série de 5 cartes avec des couplets inédits de l’Internationale. Dessin de Stéphane Servant, vision de la Cité future sous l’étoile de la République Universelle et la protection de Minerve.]
L’ INTERNATIONALE
V
Laissons la guerre à la Nature,
A l’ancien temps épouvante,
Bâtissons la Cité future
De Justice et de Liberté.
Regardez, la Terre est nouvelle :
Tout s’élève, jusqu’aux douleurs !
La République Universelle,
C’est l’étoile des travailleurs.C’est la lutte finale :
Groupons-nous et demain,
l’INTERNATIONALE
Sera le genre humain.
[CP française, portrait de profil de Jean-Baptiste Clément (1836-1903) auteur entre-autre de la célèbre chanson "Le Temps des cerises".]
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J-B. Clément
[CP française, reproduction d’un document photo de la Bourse du Travail de Reims portrait des deux auteurs (paroles et musique) de l’Internationale (3 couplets).]
HOMMAGE AUX MILITANTS OUVRIERS
Eugène POTTIER 1816 - 1887
Pierre DE GEYTER 1848 - 1932L’ INTERNATIONALE
Chant RévolutionnaireParoles de Eugène POTTIER
au citoyen LEFRANÇOIS, membre de la Commune
Musique de Pierre De GEYTER1er COUPLET
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’explosion, c’est la fin.
Du passé, faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !
C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
l’Internationale
sera le genre humain.DEUXIÈME COUPLET
Il n’est pas de sauveur suprême
Ni dieu, ni césar, ni tribun !
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer tant qu’il est chaud !
C’est la lutte finale..., etc...TROISIÈME COUPLET
Hideux dans leur apothéose
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu’il a créé s’est fondu,
En décrétant qu’on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.
C’est la lutte finale..., etc...Document Photo
Musée Bourse du Travail Reims 1r Série
Reproduction interdite
Edité par la Bourse du Travail de Reims - Composition L. Bocquillet
[CP chanson, parole et musique, série "Les Chants révolutionnaires célèbres, ici : L’Anticléricale.]
Symboles utilisés : Corbeaux (Hommes d’Eglise) — Curé, prêtre, religieuses, croix, église — Enfant, bébé — Tête de mort ☠ /B_tout>
L’ANTICLÉRICALE
LES CHANTS RÉVOLUTIONNAIRES CÉLÈBRES
Paroles de Marius RÉTY
I
Contre les erreurs séculaires,
Les peuples se sont révoltés,
Brisant idoles et chimères
Religions, divinités.
Aux misereres, aux cantiques,
Aux messes, aux processions,
Ont succédé des chants civiques,
Contre les Congrégations...II
Hideux habitants des ténèbres
Hommes noirs pareils aux corbeaux,
Cagots dont les souffres funèbres
Tentaient d’éteindre nos flambeaux !
Ils sont finis vos jours, ô frères,
Où se consacrait votre temps,
A troubler l’esprit de nos mères,
A souiller nos petits enfants !REFRAIN (bis)
C’est la chute fatale,
De Dieu sous la Raison !
Et l’Anticléricale
Sera notre oraison !
[CP portraits des deux auteurs du chant révolutionnaire "L’Internationale".]
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EUGÈNE POTTIER - P.-C. DEGEYTER
Auteurs de l’Hymne Révolutionnaire "L’Internationale "
[CP, reproduction du célèbre chant anarchiste attribué à Sébastien Faure. Il a été publiée pour la première fois dans "l’Almanach du Père Peinard" en 1894, en hommage à Ravachol.]
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La Ravachole
Air de la Carmagnole et du Ça IraDans la grand’ville de Paris
Dans la grand’ville de Paris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a les miséreux
Qui ont le ventre creux :
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son
D’l’explosion !Dansons la Ravachole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Ravachole,
Vive le son
D’l’explosion !
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois goût’ront d’la bombe !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois on les saut’ra.
On les saut’ra...
[CP dessin allégorique de G. Wuyts, texte « La Révolte » du chansonnier Xavier Privas (1863-1927) ]
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La Révolte
Quand, tel l’ouragan soudain déchaîné,La Révolte entonne un chant d’épouvante ;Quand, par ses éclaires, le ciel silonnéJette dans la nuit sa lueur sanglante,Pour les remplacer par la vérité,Quant elle détruit le faux et l’injuste,Quand elle combat pour la liberté,La Révolte est juste.XAVIER PRIVAS
LA CARTE POSTALE SOCIALISTE ILLUSTRÉE.
[CP antimilitariste, dessin montrant des conscrits en tournées de beuveries se querellant et se rendant au bordel. Poésie "Les Conscrits" de Gaston Couté.]
Symboles utilisés : Bouteilles d’alcool — Bagarre, dispute — Drapeau tricolore — Beuverie — Bordel /B_tout>
Et c’est pour ça qu’bras d’sus bras d’sous
l’s vont gueulant des cochonnneries.
Pus c’est cochon, et pus i’s rient
Et pus i’s vont, pus i’s sont saouls.Qu’en a même d’aucuns qui dégueulent,
Mais les ceuss’ qui march’ent cor au pas,
Pour s’apprendr’ à fair des soldats
I’s s’amus nt à s’ fout’ su la gueule.(Les Conscrits) GASTON COUTÉ.
VIVE L’ARMÉE !!!
[CP paroles et musique "Celles qu’on oublie" de Xavier Privas sur les conditions de travail des femmes dans la confection.]
CELLES QU’ON OUBLIE
Paroles et Musique de Xavier PRIVAS
Moderato
1er CoupletCelles qu’on oublie ont les yeux rougisPar la fatigue et par les veilles,Dans leur misérable et triste logis,Leurs doigts légers font des merveillesDans ce grand rucher qu’est notre pays,Où les modes sont sans pareilles,Dites nous, patrons, quels sont les profitsQu’en tirent ces pauvres abeilles ?REFRAINC’est un salaireDe misère,Que vous leur donnez, ô patrons,Il faut relever ce salaireA fin qu’un peu de joie éclaireCes sombres fronts !Plus lentCelles qu’on oublieOn faimCelles qu’on oublieOnt droit à la vieDonnez leur du pain2Celles qu’on oublie ont les traits creusésPar les soucis et par les craintes,Leurs rêves sont morts, leurs espoirs brisés,Elles luttent sans pleurs ni plaintes.Riches, savez vous quel gain, tous les jours,Touchent ces femmes et ces filles,Quand leurs mains ont fait les jolis atoursDont font parade vos familles ?C’est un salaireDe misèreUne aumône de quelques sous,Que reçoit chaque mercenaire,Il fait augmenter ce salaire,Entendez-vous !Celles qu’on oublieOnt faim,Celles qu’on oublieOnt droit à la vie,Donnez leur du pain ?3Celles qu’on oublie ont le cœur meurtriPar l’injuste et rude souffrance,Leur visage maigre, exsangue et flétri,Reflète leur désespérance.Puissants, il vous faut secouer le jougD’une coupable indifférence,On ne laisse plus les brebis au loupDans le noble pays de France.Plus de salaireDe misère,Imposé par les exploiteurs,Il faut qu’une loi salutaireAssure un honnête salaireAux travailleurs.Celles qu’on oublieOnt faim,Celles qu’on oublieOnt droit à la vieDonnez leur du pain ?Édition de la "CHANSON POUR TOUS"
Dépôt chez M. LABBÉ, 20, rue du Croissant, Paris
Publié par La Chanson Française, 18, rue St-Sulpice, PARIS - Chant seul, 0 fr. 30 ; avec piano, 1 fr. 75
au verso :
Dédié à la Jeune RépubliqueCelles qu’on oublie
Les ouvrières à domicile
Chanson de
Xavier PrivasV SPAHN
[Série des Tombeaux historiques, celui de Jean-Baptiste Clément, poète et communard, auteur de la chanson "Le Temps des Cerises".]
9. - Tombeaux historiques (Père-Lachaise)
CLÉMENT (Jean-Baptiste), 1837-1903, Poète chansonniers, Membre de la Commune,
Ninon, Le Temps des Cerises, etc... (76e div.)
J. H.
au verso :
J. Hauser, phot.-édit., Paris
[CP manuscrite en français (dessin, fragment de texte et partition de l’Internationale) pour un concours de cartes postales à Cadix (Andalousie).]
Symboles utilisés : Poing levé — Drapeau ⚐ — Femme — Outils d’Ouvriers ⚒ — Outils de Paysans — Bonnet phrygien /B_tout>
L’Internationale (fragment) copié par Joseph Godoy Paris 13=2=03
Marche = Musique de Degeyter = Parole de Pottier
J L MARTIN
Debout les damnés de la terre ! debout les martyrs de la faim, = La raison tonne en son cratère, = C’est l’éruption de la fin. = Du passé faisons table rase, = Foule es....
[CP vue de la tombe d’Eugène Pottier au cimetière du Père Lachaise à Paris-Détail sur le livre de pierre.]
137 Le Père-Lachaise historique (92e D on) - Eug. Pottier, Chansonnier
Auteur de " L’Internationale ".F C C C C F
sur le livre :
Au Chansonnier
EUGÈNE POTTIER
MEMBRE DE LA COMMUNE
DE PARIS
1816 - 1871 - 1887
SES AMIS & ADMIRATEURS
- 1905 -L’Insurgé.
Jean Misère.
La Toile d’Araignée.
Ce que dit le Pain.
La mort d’un Globe.
L’internationale.
[CP vue de la tombe d’Eugène Pottier au cimetière du Père Lachaise à Paris-Détail sur le livre de pierre.]
137 Le Père-Lachaise historique (92e D on) - Eug. Pottier, Chansonnier
Auteur de " L’Internationale ".F C C C C F
sur le livre :
Au Chansonnier
EUGÈNE POTTIER
MEMBRE DE LA COMMUNE
DE PARIS
1816 - 1871 - 1887
SES AMIS & ADMIRATEURS
- 1905 -L’Insurgé.
Jean Misère.
La Toile d’Araignée.
Ce que dit le Pain.
La mort d’un Globe.
L’internationale.
au verso :
Le Cimetière du Père-Lachaise, placé sur les hauteurs d’une colline en pente douce, tient son nom du révérend père jésuite Lachaise, confesseur de Louis XIV, à qui appartenait ce vaste domaine qui n’était que jardins ( 43 hectares). Il a été ouvert comme cimetière en 1804... Il a été pendant la Commune (1871) le théâtre d’une lutte terrible ; plus de 15.000 personnes y furent fusillées.
La visite en est très intéressante, on y trouve les tombeaux du presque tous les hommes célèbres.Message publicitaire : Les Potages Maggi sont les meilleurs
[CP vue de la tombe d’Eugène Pottier au cimetière du Père Lachaise à Paris.]
Symboles utilisés :