Ce que la Justice bourgeoise fait d’un Innocent
De l’échafaud - au cabanon
En 1910
Au moment de son arrestation
En 1912
A Saint-Anne, asile de fous
Centenaire de l’affaire Jules DURAND
au verso :
Monsieur le Président du TGI du Havre, Monsieur le Procureur de la République,
Différentes manifestations se sont déroulées pour commémorer le centenaire de " L’Affaire Durand", au Havre et à Paris, en novembre 2010, au travers de rencontres, rassemblements et publications diverses.
Vous n’êtes pas sans savoir que Jules Durand fut victime d’un forfait judiciaire, il y a cent ans, de la part des autorités de l’époque qui n’avaient rien à refuser aux puissants armateurs locaux dont la fameuse Compagnie Générale Transatlantique.
Plus personne aujourd’hui ne conteste la machination patronale qui a conduit l’infortuné Durand au régime des condamnés à mort et par voie de conséquence à la folie.
C’est donc avec étonnement que nous avons appris votre décision de ne point attribuer le nom de Jules Durand à l’une des trois nouvelles salles d’audience du Tribunal de Grande Instance au Havre.
Si ces salles s’appellent désormais A, B ET C, vous auriez pu aller jusqu’à la lettre D ; celle de Durand en supprimant la C, celle de consternation.
Nous, militants syndicalistes de base (CGT, CNT...) défenseurs du droit syndical et des plus démunis et nous autres non syndiqués mais citoyens soucieux du respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, vous demandons de revenir sur votre décision et d’accorder dans un souci de justice, le nom de Jules Durand à l’une des salles d’audience du TGI.
Nom, Prénom, et Signature :
Autorités judiciaires
Tribunal de Grande Instance du Havre
133, Boulevard de Strasbourg
BP 6
76083 Le Havre Cedex
Imprimerie spéciale de la CNT 76
portrait de Jules Durand : 1880-1926